Vendredi, un hommage

Publié le 20 Septembre 2013

Aujourd'hui, pas de jeux de mots, de chansonnettes ou de petites rimes légères, désolé. Ce billet a été écrit dans la semaine et programmé pour être publié aujourd'hui automatiquement, mais en ce moment je suis à l'enterrement de mon pépé Jeannot.

Du coup, je n'ai pas trop envie de cabotiner ou quoi que ce soit. Voilà, mon grand-père était un grand cuisinier, surtout pour la viande, et il a transmis à de nombreuses personnes de sa (nombreuse) famille ce goût-là. Sans lui, je ne sais pas si mon père aurait été cuisinier, et moi encore moins (même si pour l'instant je ne le suis pas encore tout à fait)...

Je ne ferais pas un grand panégyrique, je n'étalerais pas ma tristesse, et je ne vous donnerais pas non plus un menu faisable à la guinguette cette fois-ci, parce que je n'ai pas trop le cœur à cuisiner. Voici quand même une recette que j'aime énormément, qui faisait partie des préférées de mon grand-père et qu'il réussissait formidablement. On peut dire que c'est mon petit hommage personnel. Le proportions sont approximatives parce que je n'ai pas de recette, je redis de mémoire ce qu'on fait d'habitude quand on prépare un cochon.

J'aurais aussi voulu vous donner sa recette de la pogne, mais je ne la connais pas, il l'apportait déjà toute faite et elle déchirait pour finir un repas avec un verre de clairette et de la mousse au chocolat. Mon père l'a et je l'apprendrais bien vite pour vous en faire profiter...

La caillette :

Une épaule

Une poitrine

Les abats (foie, poumons, coeur)

La tête

Deux bonnes caisses de blettes

Un peu de rhum brun ou de cognac

sel

poivre

deux gousses d'ail

un bouquet de persil

4 oeufs

de la crépine

Mettre la tête coupée en deux à cuire dans une marmite d'eau, puis récupérer la couenne, les oreilles et la viande. Laisser les yeux et la cervelle.

Cuire rapidement dans l'eau bouillante les blettes, puis les sécher en les pressant entre ses mains.

Désosser l'épaule et enlever la couenne, puis passer la tête, les herbes (persil et blettes), les abats et la viande (maigre et gras) au hachoir à saucisse avec une grille à gros trous.

Bien mélanger le résultat et l'étaler pour faire une couche d'environ 1 à 2 cm sur l'étal, puis couvrir de poivre et sel. Mélanger, ajouter un bon gros trait de rhum, les oeufs et une ou deux louches du bouillon de cuisson de la tête et remélanger.

Former avec la préparation des boules. En général c'est à ce moment-là qu'on envoie les petitounes ou les débutants demander à la grand-mère le moule à caillettes (parce qu'en gros on fait des boules qui pourraient très bien être moulées dans un soutien-gorge, et que du coup c'est toujours un peu rigolo)...

Bien, bref, on place les boules sur la table, on les couvre avec la crépine et on les mets dans un plat ou dans des barquettes en alu, on les fait bien cuire au four à 180° et on les sert chaudes avec du pain, refroidies avec de la salade, chaudes avec des ravioles, froides sur du pain pour le goûter... 'fin ça se mange tout seul quoi. On peut aussi, parce qu'on en a préparé beaucoup, en mettre au congél et les ressortir pour les cuire plus tard.

C'est tout pour aujourd'hui, bon appétit et à lundi pour des choses plus joyeuses.

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